J'écris depuis toujours, c'est un fait incontestable. J'écrivais au collège dans le grenier de ma meilleure amie. J'écrivais au lycée, sur mes carnets. J'écrivais à l'école d'infirmière sur Wattpad avec une amie. J'écrivais pendant nos quatre ans de protocole de PMA. En revanche pendant ma grossesse, mon cerveau s'est transformé en gros chamallow, impossible à réfléchir, alors j'ai délaissé mes carnets. Et quand les enfants sont arrivés, c'est vraiment posé la question de comment continuer à écrire. Comment lier ma passion avec deux bébés qui dépendent de moi pour tout ?
Les premiers mois, je n'ai pas touché mon clavier, qu'on se le dise. Je manquais de sommeil, de patience, d'envie, d'inspiration, de temps. Je passais mon seul temps libre soit à dormir, soit à les observer dormir, mes miracles. Et puis, à force et en les voyant grandir, j'ai trouvé un rythme. Le manque de sommeil a commencé à disparaitre, le temps à apparaître, l'inspiration à me retrouver. J'ai recommencé à écrire pendant les siestes mais surtout, tard le soir quand tout le monde dormait. Le besoin d'écrire m'a rattrapé sans que je ne m'en rende compte.
Evidemment, certains jours je n'avais pas envie, pas la force, pas l'inspiration. Je procrastinais vraiment pour ainsi dire. Mais quand j'ai décidé de me lancer dans l'autoédition, les enfants étaient alors âgés de deux ans, j'ai pris mon congé parental en main. J'ai mis en place une vraie organisation pour optimiser mon temps afin d'écrire dès que je le pouvais. Evidemment, cela restait au bon vouloir de mes enfants car s'ils avaient décidé de ne pas faire la sieste, ma séance d'écriture de 2h sautait. Pour la retrouver le soir, à condition qu'ils s'endorment vite. J'ai fini par mettre en place cette règle : je sais que j'ai du temps, je ne sais pas combien de temps, mais c'est pas grave, je l'optimise ! J'ai décidé de faire de l'écriture l'une de mes priorités !
C'est vraiment difficile, je suis totalement d'accord. Mais comment faire autrement ? Car, qu'on se le dise, les écrivains à plein temps sont rares. Ceux qui ont la chance de vivre de leur plume ne sont qu'une minorité et pour les autres, nous continuons de travailler. Il faut jongler entre les enfants, la maison, le travail, la vie et notre passion. D'en faire une de mes priorités m'a permis d'assumer mon besoin de me libérer du temps pour écrire. Aussi important que faire des courses, faire à manger ou le ménage, c'est lui donner une place dans notre emploi du temps, entre le travail et les enfants à récupérer à l'école. Il faut croire en soi, en ses capacités, en la possibilité d'y arriver et tout faire pour. En se posant des objectifs clairs et atteignables, on peut réussir à établir un planning d'écriture. Dans mon cas, j'écris tous les soirs avant de me coucher pendant une ou deux heures. Je n'ai pas réussi à me dégager du temps autrement. Déjà car je me suis rendue compte que j'étais incapable d'écrire si ma maison n'était pas rangée. Et aussi, car je n'ai jamais pu écrire en présence de mes enfants. Je n'arrive pas à me concentrer, et puis soyons honnête, je préfère profiter d'eux à ce moment-là. J'ai besoin d'être seule pour écrire, et pas avec deux enfants qui courent autour de moi en hurlant ^^ ! Du coup, je vis le quotidien du travail, des enfants, de la maison la journée. Et quand la nuit tombe, je retrouve mon clavier. Plutôt que de chiller sur Netflix. C'est un choix, c'est ma priorité.
C'est un rythme dense, épuisant, et contraignant. On a parfois envie de relâcher, mais une autre de mes constatations c'est qu'il faut être régulier. Car l'écriture appelle l'inspiration. Et l'inspiration appelle l'écriture. Si on ne se pose pas devant son écran ou sa feuille, on va penser à autre chose, on va lister ce que l'on doit faire le lendemain, se rappeler qu'on a pas appelé untel et se questionner sur le repas de demain, alors qu'on pourrait passer son temps à faire autre chose. Donc si on décide sur son planning que l'on écrit de 13h à 14h, on s'y tient. Si on décide de se lever une heure plus tôt, on tente de s'y tenir. On vise l'objectif que l'on s'est tenu, autant que possible. Car oui, évidemment, certains imprévus vont arriver, la fatigue ou la procrastination va nous tomber dessus. Evidemment, on ne peut pas tout maitriser, tout contrôler et il faut, bien entendu, accepter d'échouer parfois.
Oui, écrire un roman ce n'est pas facile. Ca prend du temps, que parfois on a pas. Surtout quand on est maman. Mais on peut y arriver. Le tout c'est de le décider. Chaque fois que tu te consacreras à ton projet, sera un pas vers ton rêve. Peu importe le rythme, peu importe le temps que ça prendra, si tu veux y arriver, il faut te lancer. Aujourd'hui et maintenant. Ne perds plus de temps !
Et toi, trouves-tu le temps d'écrire malgré le quotidien ? Quels seraient les conseils que tu donnerais ?
N'hésite pas à commenter pour me donner ton avis, je te répondrais avec plaisir !
A très bientôt,
Tendrement,
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